« Être optimiste, c’est plus facile. » C’est ce que répétait Hervé Franceschi quand il était plus jeune, face à ceux qui se définissaient comme réalistes, et qu’il percevait comme pessimistes. Pour lui, voir le bon côté des choses était naturel. Mais ce qu’il ne savait pas encore, c’est que cette prédisposition allait devenir un de ses sujets de conférence.

Le tournant décisif s’est produit quand il avait 20 ans, au moment du décès de sa mère. Face à ses amis, il a prononcé ces mots : « Quoi qu’il arrive, je vais être heureux à partir d’aujourd’hui. » Cette décision consciente a été le premier pas vers une quête de joie et une meilleure compréhension. Maintenant, il sait que la joie est un GPS intérieur qui nous guide vers notre plein potentiel. Il avait envie de le partager avec vous en toute simplicité.

Sommaire :
Mes premiers pas vers la joie
Le deuil m’a amené à la décision d’être heureux
Ma cartographie personnelle de la joie
Je suis un émerveillé de la vie
La joie drive ma vie

Mes premiers pas vers la joie

H.F. : « Plus jeune, j’étais plutôt timide. J’ai eu la chance de savoir intéresser les autres. Notamment intéresser des gens qui n’aiment pas la BD, et souvent en les faisant rire. C’était devenu une sorte de tradition : je commentais des BD et je faisais rire la famille. Mon père disait : “Mais qu’il est bête !” C’était sa manière à lui de dire que j’étais drôle.

J’ai continué avec des histoires drôles et je suis devenu un jukebox à histoires drôles. Histoires belges, suisses, juives, corses… À chaque fois, tu me lançais sur un thème et j’en avais 20, 30… à te raconter.

Mon côté humoristique m’a permis de me faire apprécier. J’avais sûrement besoin d’être aimé, reconnu, apprécié, en dehors du sport qui me le permettait déjà.

Être optimiste, c’est plus facile

Je suis de nature optimiste. La vie m’a doté de cette capacité à prendre conscience qu’être optimiste, c’est plus facile. Je vois le bon côté des choses, et la vie est plus facile.

J’ai rencontré plein de gens autour de moi plutôt pessimistes, mais qui se définissent comme réalistes. Pour eux, décrire tout ce qui ne va pas aller, c’est être réaliste. J’ai l’impression qu’ils ont peur d’être déçus si ça ne marche pas. Moi, je me prédestine à ce que ça marche. Bien sûr, parfois, je vais être très déçu parce que ça ne marche pas. Mais au fond, je prends juste une claque et je rebondis. »

Le deuil m’a amené à la décision d’être heureux

H.F. : « Quand ma mère est décédée, j’avais 20 ans et j’ai dit à mes amis : “Quoi qu’il arrive, je vais être heureux à partir d’aujourd’hui”. À cette époque, le bonheur et la joie, c’était assez proche pour moi.

Cette décision-là a été pour moi fédératrice, et c’est devenu la clé pour comprendre pourquoi, quoi qu’il arrive maintenant, je vais me mettre sur ce parcours-là.

La tristesse est une joie négative

C’est à la suite du décès de ma mère que j’ai commencé à comprendre que la tristesse et la joie, c’est le même élastique.

Personne ne me l’a enseigné. Je n’ai jamais lu quelque chose là-dessus. Maintenant, quand je le dis, les gens me disent “Oui, oui !” comme si c’était évident. Moi, ça fait longtemps que j’enseigne que c’est le même élastique.

Et maintenant, je dis carrément que la tristesse, c’est de la joie négative. C’est comme si on avait un zéro, qui serait juste en dessous de la sérénité, qui serait peut-être à +5 sur cette échelle. Et -5, ça serait peut-être une petite déception.

Il n’y a pas de problème d’être en tristesse, puisque ça a une fonction. Ce n’est pas négatif. C’est un peu comme de pouvoir augmenter ma vitesse en nageant sous l’eau, mais il faut que je respire. Je remonte au-dessus de la surface, je respire et je me remets sous l’eau. J’ai besoin de faire un deuil pour pouvoir avancer.

Les jugements sur les émotions apportent une confusion

La difficulté, c’est qu’on a mis un jugement partout. “Ça, c’est bien. Et ça, ce n’est pas bien.” Et y compris sur la joie : pour certains, ce n’est pas bien suivant les moments. “Il y a enterrement aujourd’hui, tu arrêtes de sourire.” Mais ça n’a rien à voir, ça. Car tout le monde ne fait pas le deuil en même temps.

Je me rappelle très bien quand, après le décès de ma mère, on a refait un enterrement à Massy, là où mes parents habitaient. Il y avait plein de gens qui me prenaient dans les bras pour pleurer. Mais pour moi, c’était tellement décalé ! J’avais l’impression que j’étais en train de consoler tous ces gens, qui étaient soi-disant en train d’essayer de me consoler, mais qui pleuraient dans mes bras.

En fait, ça crée un décalage. Et ça, c’est ce qui met le bazar dans nos émotions. »

Ma cartographie personnelle de la joie

H.F. : « La compréhension de ce qu’était la joie dans le registre émotionnel m’a fait prendre conscience à quel point ça apportait de la puissance intérieure, de la performance intérieure, et qu’il y avait un autre état d’être possible.

Petit à petit, j’ai compris qu’il y avait plusieurs niveaux dans la joie, mais je n’avais jamais vu un écrit qui disait : “La joie, ça fait ça. La sérénité, ça fait ça. L’enthousiasme, ça fait ça…” En fait, c’était à toi de te débrouiller, de comprendre que tout ça, c’était de la joie.

Il y avait un seul mot, joie. Mais quand on parlait d’enthousiasme, on ne disait pas que c’est de la joie. Quand on disait sérénité, contentement, extatique, euphorie…, on ne disait pas que c’est de la joie.

J’ai pris conscience qu’il y avait des stades de joie quand j’ai compris qu’il y avait des stades d’évolution émotionnelle entre une énergie basse et une énergie haute.

La sérénité s’expanse calmement et largement

La sérénité, c’est au fond une énergie basse dans l’énergie haute de la joie : c’est calme, c’est serein. Je peux être dans une énergie basse, je ne suis pas obligé d’être excité. Or, pour la majorité des gens, dès que tu leur parles de joie, ils pensent qu’il faut sourire, rire, se marrer, avoir du plaisir. Tout est confondu.

La joie, ça vient toujours du plexus solaire. Et ça s’expanse.

La sérénité s’expanse très calmement. Mais à la fin, ça va prendre presque autant de place. Ça fait 1,50 m, 2 m autour de toi.

On le voit quand elle se propage autour de nous : quand je suis en sérénité et je me mets à côté de quelqu’un sur un banc, il finit lui aussi par se détendre. Il ne me connaît pas, mais il est contaminé !

Je le fais avec des animaux. Mon chat, il s’étale plus, il se relâche complètement. Alors que, si je me mets en tension d’enthousiasme, il est un peu tendu. Il y a de la tension dans son corps, il y en a dans le mien.

Le plaisir en demande toujours plus, la joie se satisfait d’elle-même

La majorité des gens confondent la joie et le plaisir. Le plaisir, c’est quelque chose qui monte et qui descend rapidement. Bien sûr, ça peut être très sympa, mais il en faut toujours plus. Alors que rien que d’envisager d’être sur scène, ou d’écrire pour une conférence, je suis déjà joyeux.

J’aime bien aider les autres à monter sur scène ou à trouver leur style. Ce n’est pas du plaisir tant que ça, c’est plutôt de la joie. C’est quelque chose qui, dès le départ, est partagé. Quand tu vois un élève qui commence à y arriver, c’est un cadeau qu’il t’offre. Et ce n’est pas un plaisir. C’est un bonheur qu’on partage plutôt. »

Je suis un émerveillé de la vie

H.F. : « La découverte de la médecine chinoise a été fondamentale pour moi : la découverte des énergies du corps, pour mettre des mots plus concrets, plus précis sur ce que c’est que l’énergie. Et puis, peut-être que la découverte de la sagesse du monde, de la nature, a amplifié toute cette joie.

Avec l’âge, avec la transmission, la sagesse, les leçons que la vie nous donne, ce qui me parait le plus essentiel, c’est l’émerveillé et le curieux, alors qu’avant j’étais plus dans la découverte.

Quand je travaillais dans d’autres pays, ma curiosité était satisfaite : je rencontrais des gens, je discutais avec de nouvelles cultures, je me baladais. Je pouvais rentrer dans une mosquée, une église, un parc… Les gens s’étonnaient :

– Mais tu étais où ?
– J’étais à l’église à côté.
– Ah bon ? Qu’est-ce que tu vas faire à l’église ?
– Je suis là, je regarde les vitraux, je prends l’atmosphère, je peux prier, je me mets en contact.

Même un quart d’heure avant un rendez-vous important. Parce que j’adorais ce décalage, et ça satisfaisait mon côté curieux.

Redécouvrir l’émerveillement

Puis j’ai remis l’émerveillement dans ma vie.

Un jour, un copain regardait une fleur, une violette, je me rappelle. “Tu as vu comment c’est beau, une violette ?” Je le regarde, un peu distrait. “Regarde bien.” Je me mets à genoux, sur la terre. À l’époque, je n’ai pas besoin de mes lunettes ! Et je me suis dit “Mais ouais, c’est top !” Et ça m’a recontacté au Petit Prince, à tout ce côté émerveillé de la vie.

Et je suis émerveillé par le potentiel des gens, par mon propre potentiel, par la connexion qu’on a au monde, par l’aspect spirituel…

Je n’aurais jamais rêvé d’une vie aussi extraordinaire. Jamais je n’ai pensé que je vivrais une vie dans laquelle je prenne conscience d’autant de choses. Je n’avais pas rêvé que je pourrais être sur scène et que j’enthousiasmerais des gens, que j’écrirais des livres et qu’il y a des gens qui adoraient ça, que je travaillerais avec des éléphants, des chevaux, des baleines ou des loups.

Je m’étais rêvé champion olympique de natation, oui. Mais au fond, ça m’aurait satisfait à 25 ans. Et après, je ne suis pas sûr… Mais là, ce que j’ai découvert de moi, waouh, c’est bien plus fort !

La conscience de cet émerveillement m’a conduit à la transmission

Dans émerveillement, il y a éveil. L’un contient l’autre. Je suis plus dans l’émerveillement que dans le réenchantement. Je suis un contemplatif au fond. Tout est là déjà. Il n’y a pas besoin d’aller mettre du bruit, de la musique, des mots sur ce qui est déjà dit.

La conscience de cet émerveillement, ça m’a changé ma vie. Pas seulement de m’émerveiller, mais la conscience que je m’émerveille et de ce qui m’émerveille. C’est ce qui fait que j’ai créé ces jeux de cartes sur la géométrie sacrée dans la nature ou des cartes sur les familles d’âmes. J’ai vu à quel point ça ouvrait les yeux des gens, et ils étaient bluffés par ces cartes.

J’ai reçu cette énergie, je la transmets, c’est tout. C’est passé par moi, mais au fond, ça me dépasse. »

La joie drive ma vie

H.F. : « J’ai choisi que la joie drive ma vie. Par exemple, j’ai décidé que, s’il y avait trois critères pour faire du business avec quelqu’un, ou pour clarifier comment je vais fonctionner, la joie est toujours dans ces critères. S’il n’y a pas de la joie, pourquoi je le fais ? Ce n’est peut-être pas que de la joie, mais il doit y avoir de la joie. Si c’est uniquement pour gagner de l’argent, c’est non.

Peut-être que, sans la joie, j’aurais fait d’autres bêtises que je n’ai pas faites. Parce que je me suis dit : “Non, ça ne va pas être joyeux”.

Ça m’a permis de mieux comprendre que tout ça, c’est de l’énergie. Et on peut choisir quelle énergie on a envie de transmettre, quelle énergie on a envie de recevoir.

Moi, j’ai décidé que la joie serait au cœur de tout ça. C’est pour ça que l’enseignement qu’on fait avec les chevaux intègre la joie. C’est pour ça qu’être sur scène, c’est de la joie, même quand je ne parle pas de la joie. Ce n’est pas que du plaisir. Rien que d’envisager d’être sur scène, je suis déjà joyeux.

La transmission, c’est ce qui me régénère.

En me mettant à côté des gens, je ressens mieux qu’eux leurs émotions. Je suis devenu une sorte de métronome de précision de ce que tu vis. Pas ce que tu crois que tu vis. Toi, tu te racontes des choses. Mais là, c’est ton corps par le mien. Il y a une sorte d’émulation de ton corps sur le mien. Je peux t’accompagner parce que je le vis avec toi, je vis par ton ressenti. Quel cadeau quand tu vis ça !

Avec mes accompagnements, je vais permettre à des gens d’aller se délivrer de leurs peurs profondes, de leurs colères profondes.

Car les 3 choses qui empêchent de trouver la joie sont toujours les mêmes :

  • la terreur ou la peur,
  • la honte ou l’humiliation,
  • la colère ou la rage.

Si tu aides les gens à s’en libérer, c’est un cadeau. Tu sens le poids énergétique qui est balayé. Parfois, des gens crient de plaisir, de joie. Ils m’envoient des lettres. Ce sont des cadeaux énormes. Et moi, ça me régénère.

Mon but, c’est de mieux vivre ma vie à moi. Et ça m’amène une joie profonde qui donne du sens du point de vue spirituel et aussi parce qu’elle donne de l’énergie aussi bien psychique et émotionnelle. Et ça renforce le corps.

C’est tellement fort. Allez-y, vous aussi, c’est un bain de jouvence ! »

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